POURQUOI UN PSY ? Quel psy choisir et pourquoi consulter

 
LE PSYCHANALYSTE

Le psychanalyste accompagne le patient dans l'exploration de son inconscient. Un long travail qui nécessite, de la part de l'analysant, une souplesse mentale et une aptitude à l'introspection. Il n'existe ni diplôme d'état ni cursus universitaire pour devenir psychanalyste. Pour autant, la formation est longue et studieuse.

Pour exercer il convient d'avoir soi-même suivi une psychanalyse personnelle de plusieurs années et compléter son analyse par une formation théorique sur la psychanalyse freudienne et post-freudienne, dispensée par les sociétés psychanalytiques. C'est seulement après un minimum de dix années dizaine de travail que l'on peut se proclamer psychanalyste et s'affilier à un courant (freudien, lacanien, jungien).

La cure est longue et peut être douloureuse, elle peut impliquer quelques bouleversements chez l'analysant. Volonté, persévérance et discipline sont de rigueur. Le travail sur soi s'étale sur plusieurs années. Un cadre strict et contraignant, mais essentiel à l'aboutissement de l'analyse. Les séances peuvent se dérouler soit en "face à face", soit, l’analysant allongé sur un divan, l’analyste se tenant derrière le patient. Au cours des consultations, le patient a la parole. Il raconte librement et spontanément ce qui le tracasse ou simplement tout ce qui lui passe par la tête. Rêve, souvenir, émotion, pensée, fantasme... servent de point de départ au travail d'introspection.

C'est ce qu'on appelle dans le jargon psychanalytique "l'association libre". Le psy se doit de rester neutre (sans pour autant être froid et indifférent). Il se contente de guider la réflexion du sujet, sans jamais le conseiller. L’objectif étant de faire remonter en surface des éléments enfouis dans l’inconscient. Ceci est possible grâce en partie au processus de transfert : le patient imagine que le psy détient la vérité qu'il recherche, alors que les réponses sont en lui. Au bout de plusieurs années, l’analyste et son analysant décident d'un commun accord de mettre fin à la cure.

On peut consulter un psychanalyste en cabinet privé ou en centre médico-psychologique (CMP). La durée de la séance est fixée par l’analyste de 15 minutes à deux heures. Les tarifs sont fixés par le psy en accord avec son patient lors du premier entretien. On doit s’acquitter de toutes les consultations, même celles que l’analysant à manquées. Les consultations en cabinet privé ne sont pas remboursées par la sécurité sociale.

© d’après http://www.linternaute.com/femmes/dossier/0311psy/psychanalyste.shtml

 
LE PSYCHOTHÉRAPEUTE

Le psychothérapeute aide à surmonter de ses difficultés existentielles (Cap difficile, rupture amoureuse, deuil, timidité, complexe, phobie, traumatisme, divorce, maladie, chômage...). Il utilise pour cela une méthode thérapeutique déterminée, qu'il aura acquise lors d’une formation. La profession est aujourd’hui réglementée. Souvent, un psychothérapeute est également psychiatre ou psychologue. Mais certains praticiens se contentent d'une formation courte à une technique de thérapie particulière : Gestalt-thérapie, thérapies comportementales et cognitives (TCC), psychodrame, thérapie analytique, bioénergie... Face à certains abus, une loi a été votée en 2004 pour fournir au patient davantage de garanties quant à la formation du psychothérapeute.

Selon ce texte, seuls les professionnels inscrits au registre national des psychothérapeutes pourront user de ce titre. Cf la parution au JORF n°0117 du 22 mai 2010 - Texte n°24 - Décret n° 2010-534 du 20 mai 2010 relatif à l’usage du titre de psychothérapeute - NOR: SASP1011132D - Le Conseil d’État (section sociale) entendu, Décrète au chapitre premier (Dispositions Générales), l’article 1 - L’inscription sur le registre national des psychothérapeutes mentionné à l’article 52 de la loi du 9 août 2004 susvisée est subordonnée à la validation d’une formation en psychopathologie clinique de 400 heures minimum et d’un stage pratique d’une durée minimale correspondant à cinq mois effectué dans les conditions prévues à l’article 4. L’accès à cette formation est réservé aux titulaires d’un diplôme de niveau doctorat donnant le droit d’exercer la médecine en France ou d’un diplôme de niveau master dont la spécialité ou la mention est la psychologie ou la psychanalyse.

Celui qui souhaite entamer un travail sur lui mais que le cadre contraignant de la psychanalyse rebute peut envisager une psychothérapie. D'après la Fédération française de psychothérapie (www.ff2p.fr), le psychothérapeute traite "les troubles psychologiques, sociaux et psychosomatiques". Si le travail s'effectue moins en profondeur que lors d'une psychanalyse, le psychothérapeute peut néanmoins guider son patient dans l'exploration de son inconscient pour découvrir la cause de ses maux. Dans d'autres cas, le travail du psy vise simplement à modifier le comportement au quotidien et s'attache donc en priorité aux symptômes.

Le psychothérapeute exerce généralement en cabinet privé. En France, ils sont près de 12 000. Pour éviter les charlatans, mieux vaut s'adresser à une fédération professionnelle. En effet, syndicats et associations garantissent des conditions minimales : leurs membres ont suivi une formation d'au moins 4 ans et ont fait une thérapie personnelle, ils sont supervisés et ont signé un engagement déontologique.

La durée d'une psychothérapie dépend du problème à traiter, de la réceptivité du patient et de la technique utilisée. Les consultations ne sont pas remboursées par la sécurité sociale, sauf si le psychothérapeute est, par ailleurs, médecin.

© d’après http://www.linternaute.com/femmes/dossier/0311psy/psychotherapeute.shtml

 
LE PSYCHOLOGUE

Pour des questions psychologiques, vous pouvez consulter un psychologue clinicien. C’est un psychologue qui a fait un DESS ou un DEA assorti d’un stage (diplôme de 3ème cycle) en psychologie clinique et généralement pathologique (« clinique » signifie au chevet du malade). Le psychologue clinicien peut vous proposer des entretiens de type psychothérapie d’inspiration psychanalytique, psychothérapie cognitivo-comportementaliste), des tests divers (de personnalité, d’intelligence ou de développement, neuropsychologiques, etc..).

Le psychologue peut proposer des séances pour couple, ou pour groupe. Le psychologue analyse le comportement, il est formé dans une université spécialisé dans l'étude du comportement humain.

A l'aide de tests et d’examens psychologiques, il aide à faire le point. Au cours de sa formation, le psychologue se spécialise : neuropsychologie, psychopathologie générale, psychologie de l'enfant, psychologie du travail... Une spécialisation qui conditionne ensuite son champ d'intervention. Notez que le psychologue clinicien est également psychothérapeute.

Contrairement au psychiatre et au psychothérapeute, le psychologue ne soigne pas (sauf s'il a suivi en plus de son cursus une formation spécifique en psychothérapie). En effet, la psychologie n'est pas un traitement, c'est une science (l'étude des comportements humains). On ne consulte donc pas un psychologue pour guérir de ses souffrances intérieures, mais pour établir un bilan, faire le point, cerner ses problèmes.

Ses missions sont diverses, du soutien au conseil en passant par la prévention. C'est d'ailleurs le premier interlocuteur que l'on recommande à qui rencontre un problème d'ordre psychologique (Échec scolaire, licenciement, recherche d'orientation professionnelle, troubles du langage...).

Le psy reçoit en consultation individuelle. Formé aux techniques d'entretien, il discute avec son patient, l'observe et analyse son comportement, ce qui lui permet de décrypter son fonctionnement psychique pour mieux le conseiller. Leurs résultats lui permettent de l’orienter. Souvent, les psychologues exercent dans le cadre d'une structure : hôpital, entreprise, établissement scolaire... Dans ces cas-là, les consultations sont gratuites, c’est l'institution qui rémunère le psy. D'autres travaillent en cabinet privé ou en CMP (centre médico-psychologique).

Le psychologue n'étant pas médecin, ces séances ne sont pas remboursées lorsqu'il exerce en libéral. En CMP, les consultations sont gratuites. En général, 4 à 5 séances suffisent pour y voir plus clair, si ce n'est pas le cas, le psychologue peut choisir de diriger le patient vers une psychothérapie. Si le psy est également psychanalyste, il peut proposer une cure analytique.

© d’après http://www.linternaute.com/femmes/dossier/0311psy/psychologue.shtml

 
LE PSYCHIATRE

Le psychiatre, un médecin spécialiste des maladies mentales, il soigne tous les troubles, légers et plus graves. Il est le seul professionnel de la psychologie habilité à prescrire des médicaments.

Titulaire d'un bac +10, il a étudié en faculté et choisi la psychiatrie comme spécialisation. Même si ce n'est pas obligatoire, le psychiatre peut compléter son diplôme par une formation en psychothérapie ou en psychanalyse. Il peut alors cumuler les différents titres.

Pour soigner les troubles psychiques on dit que l'on doit consulter un psy lorsque la parole ne suffit plus à guérir les bleus de l'âme. Le psychiatre soigne les troubles psychiques lourds : schizophrénie, psychoses maniaco-dépressives, trouble borderline etc., mais également les troubles plus légers.

Il n’est pas nécessaire de souffrir d'une maladie mentale grave pour consulter un psychiatre. C'est lui qui intervient par exemple en cas de dépressions, crises d'angoisse, phobies, insomnies...

D'après une enquête publiée par l'Insee, 76 % des personnes qui consultent un psychiatre ont conscience d'avoir un trouble psychique.

Il est bien évidemment en mesure d'établir un diagnostic complet. Au cours des entretiens, le psychiatre vous questionne pour déterminer la nature de vos troubles (psychologique ou organique). Ensuite, selon son approche de la maladie et la gravité de votre problème, le médecin aura recours à l'écoute, au travail sur le corps ou aux médicaments psychotropes. Ainsi, il peut être amené à prescrire des neuroleptiques en cas de schizophrénie, des antidépresseurs en cas de dépression, des anxiolytiques pour calmer les angoisses ou encore des somnifères pour traiter les troubles du sommeil.

Le psychiatre ne se contente pas de prescrire des médicaments. Il s'intéresse à la globalité de votre personne et peut proposer, selon sa formation, une psychothérapie. Par ailleurs, le psychiatre est également le seul professionnel habilité à prescrire une hospitalisation lorsque c'est nécessaire. Les psychiatres exercent en libéral, en hôpitaux, en CMP et en CMPP (centre médico-psychopédagogiques).

Les séances sont remboursées par la sécurité sociale. La durée du traitement dépend de la nature du problème du patient : quelques visites peuvent suffire, pour certaines pathologies les séances peuvent durer plusieurs années.


© d’après http://www.linternaute.com/femmes/dossier/0311psy/psychiatre.shtml

POURQUOI CONSULTER ?

Quelque soit la thérapie sélectionnée, une séance reste une aventure, une expérience de vie pour l’analysant.

Toute cure analytique doit tenir compte de ce qui est vécu à l'instant et de ce qui a été vécu, soit en rêve, soit dans la vie quotidienne.

Pour consulter un spécialiste psy, il n’est pas nécessaire d’être psychologiquement malade. On peut simplement avoir une difficulté plus ou moins passagère que l’on souhaite régler.

Amnésie, Anorexie, Attaque de Panique, Bégaiement, Boulimie, Crise d’angoisse, Crise de nerfs, Dépression, Dyslexie, Femme ou Homme battu, Hyperactivité, Hypocondrie, Insomnie, Kleptomanie, Maladie psychosomatique, Paranoïa, Perte de confiance en soi, Perte de Mémoire, Spasmophilie, Stress, Tic, Toc, Trouble Bipolaire, Trouble du Sommeil, …

Voici quelques exemples de situations qui peuvent être sujets à une consultation :

  • Je suis en pleine dépression, mes médicaments ne me font rien.
  • Des vertiges me gâchent la vie, alors que tous mes examens sont négatifs.
  • Je n’arrive plus à accomplir mes activités quotidiennes.
  • Je n’arrive pas à m’affirmer, je suis fragile aux volontés de ceux qui m’entourent.
  • J’ai un conflit interpersonnel et je ne sais pas comment le régler.
  • Je n’arrive pas à me détendre, je dors mal.
  • Je mange n’importe quoi en grande quantité, ça me rend malade.
  • Je n’arrive plus à modérer mon ardeur au travail, je ne fais que travailler.
  • J’hésite en permanence, mes prises de décisions deviennent problématiques.
  • J’ai peur des petites bestioles.
  • Je suis terriblement timide, incapable d’entrer seul dans un magasin.
  • Mon ado me terrifie, je lui cède tout.
  • Je n’ai plus aucune libido, alors que j’étais plutôt un chaud lapin.
  • Je n’ai plus aucun appétit, ça me fait peur de maigrir.

Vous trouverez, par exemples, des commentaires sur le site Santé AZ au Féminin ou sur celui de Doctissimo

SI VOUS CROYEZ ÊTRE MALADE OU SI VOUS PRÉSENTEZ UNE URGENCE MÉDICALE OU PSYCHIATRIQUE

COMMUNIQUEZ IMMÉDIATEMENT AVEC UN MÉDECIN OU UN PSYCHIATRE OU COMPOSEZ LE 112